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28 octobre

Les lundis de Claude / Francine Wohnlich & Dorothée Thébert Filliger

Le Gueuloir / Salle du Bas

En collaboration avec art&fiction 

19h

Premier rendez-vous avec Claude Thébert, nous avons le plaisir de l’écouter lire :

Vivants
De Francine Wohnlich
C’était l’hiver, mon père nous avait quittés en toute brutalité
et j’éprouvais le besoin de m’intéresser aux autres, de raconter
des récits auxquels je n’appartenais pas. »
Pour Vivants, Francine Wohnlich a choisi de rencontrer des
personnes qu’elle ne connaissait pas afin d’en restituer un
portrait écrit et dessinée. Un contact sollicité auprès d’amis
puis, après explication de la démarche et accord, rendezvous
est pris pour une conversation unique. Son but est de
rencontrer mais sans interroger son interlocuteur, sans mener
une enquête ni orienter le propos. Elle est prête à écouter ; qu’il
raconte ce qu’il a à raconter, là, maintenant, qu’il se dévoile
comme il le souhaite, s’il le souhaite. Qu’il parle avec les mains,
les yeux, sa lassitude, son entrain, ses silences. Elle écoutera,
car elle aussi est vivante, prise dans ses rythmes du jour, c’està-
dire très loin d’une observatrice neutre. Car respecter l’autre,
c’est aussi être attentif à ce qu’il produit en nous par le tracé
de ses gestes, de sa parole, sa manière d’être là. Attirance,
euphorie, ennui. Colère, complicité ou perplexité.


Thérèse et la chèvre
De Dorothée Thébert Filliger
Le livre prend comme point de départ un souvenir de l’auteure :
un jour, à l’âge de dix ans, ses parents l’ont emmené au cinéma,
ce qui était plutôt exceptionnel. Elle y a vu l’un à la suite de
l’autre Thérèse d’Alain Cavalier et La Chèvre de Francis Veber. Le
portrait d’une sainte et une comédie avec un idiot maladroit.
La superposition de ces deux films a eu sur elle l’effet d’un choc
esthétique qui lui permet ici de parler de sa pratique artistique,
elle aussi tiraillée entre deux mouvements contradictoires :
d’un côté l’envie de trouver un langage sincère, authentique
pour susciter des émotions qui émaneraient d’une forme très
construite, de l’autre un certain attrait pour l’approximatif, le
flou, la recherche d’humour et de légèreté.
Thérèse (du film de Alain Cavalier) rencontre la Chèvre (du film
de Veber) sur une scène de théâtre. L’une veut parler d’une
aspiration, atteindre le sublime, s’étonner du monde comme
étonner le monde. L’autre a de la peine à articuler une pensée,
bute dans la langue, mâche ses mots, mais danse étonnamment
bien les claquettes.
Dans l’espace du livre, ces deux opposés se font face. Le récit
de l’anecdote et les souvenirs qui en découlent se retrouvent
sur la page de gauche. À droite, le scénario d’une possible
performance qui mettrait en jeu un corps, à la fois Thérèse et à
la fois Chèvre.