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Autoshow

Joël Hefti avec le précieux regard d’Antoine Zivelonghi

AUTOSHOW nous a interrogé.e.s en tant qu’artistes, sur l’essence même de notre métier. La reconnaissance est grande alors que les lieux de culture restent fermés, d’avoir pu travailler,
collaborer et créer ensemble dans ce théâtre devenu lieu de résistance. À cela s’ajoute l’émotion d’avoir pu aussi et surtout aller à la rencontre d’un public, même restreint, même à distance et d’avoir réussi malgré tout à créer du lien, de la réflexion et de l’émotion. Mais une chose reste évidente : rien ne pourra remplacer la présence des corps dans un même espace.

18h45 Les 6 joueureuses sont accueilli.e.s dans la salle d’attente virtuelle Zoom de notre terrain de jeu. Dans la grande salle – la vraie – Raphaël, Candice, Chloë, Lola, Antoine et moi-même équipons nos têtes du dispositif qui nous permettra de recevoir la voix d’un.e joueureuse et de lui donner à voir ce que nous voyons. Pendant l’heure qui suivra, nous nous ferons avatars, incarnant dans nos corps ce que nos hôtes nous intimeront de faire depuis leur salon.

19h01 Nous rejoignons notre sas – lieu de la 1re rencontre avec notre joueureuse – où nous lui révèlerons les règles du jeu.

19h02 On indique à Basile, Benjamin, Titi et Flo à la régie ainsi qu’à Lucien à la caméra que tout le monde est à son poste. « Merde ! »

19h03 Les sas se sont fermés. Seul, aux aguets le coeur battant, j’attends que quelqu’un me soit attribué. En face de moi, la 1re consigne : SI VOUS ARRIVEZ À LIRE CECI, DITES « OUI »
Silence. Soudain dans mes oreilles, un soulageant « oui ». C’est la voix de mon.ma joueureuse. C’est parti !

19h04 Les 6 sas s’ouvrent. Nous entrons sur le plateau de la grande salle. Au détour de 6 espaces distincts, offrant chacun un terrain de jeu différent, les joueureuses donneront vie à leur avatar (s’habiller, se maquiller, danser, ouvrir ou écraser des cartons, tirer les cartes, écrire un texte et l’envoyer, chanter au micro). Les joueureuses tenteront aussi – et surtout ? – d’inventer entre eux.elles des rencontres et partager des instants joyeux, tendres, agressifs, malaisants, drôles, intimes, absurdes et parfois laborieux.

20h00 Le compte à rebours qui a donné à cette expérience son cadre temporel, affiche en grand sur le mur 00 : 00. Fin de partie. Chacun.e de nous enlève le téléphone portable qu’il.elle porte sur le front, le retourne et rencontre son.sa joueureuse.

20h03 Avant de se quitter, nous nous retrouvons tous.tes – à 12 donc – sur la réunion Zoom principale. On se voit, certain.e.s se reconnaissent, on se parle, on reste muet, on se remercie.

20h08 Fin de la connexion. Nos regards montent vers la régie. Applaudissements et bravos. Avec Antoine – avec qui je porte le projet – on se dit que ce soir, quelque chose s’est passé.

Ce projet particulier en des temps particuliers aura su donner à vivre à 36 personnes des émotions et des sensations. Notamment celle d’être malgré tout en lien. Celle aussi d’être seul.e, d’être exposé.e, d’être confronté.e à soi-même.