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Geyser 2021, des regards croisés sur le monde

Initiée l’an dernier, GEYSER est une collaboration avec les Subs, théâtre lyonnais, ami et voisin avec lequel nous partageons des goûts esthétiques et une manière d’envisager l’accompagnement artistique.


Presque 140 dossiers nous sont parvenus suite à l’appel à projets lancé en décembre, soit presque le double qu’en 2020, de Suisse Romande et de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Pour un choix drastique et difficile puisque seulement deux projets sont choisis, un de France et un second de Suisse.


Brèves présentations des deux lauréates 2021 qui ont conquis le jury, composé des directions des Subs et du Grütli ainsi que du metteur en scène Oscar Gómez Mata, également mentor de cette édition.


Le Collectif la Nóvia est basé en Haute-Loire et leur projet La Trêve est porté par le musicien Yann Gourdon. Réunissant des
artistes de différentes disciplines, ce collectif est un lieu de réflexion et d’expérimentation autour des musiques expérimentales et/ou traditionnelles.
En occitan, la treva est un fantôme, un revenant. Trevar signifie fréquenter un lieu, errer, rôder.

La Nóvia réalisera un film expérimental le temps d’une marche de deux semaines sur le plateau du Mézenc, région montagneuse située dans le Massif Central. Conçu comme un voyage hallucinatoire au coeur de ce plateau volcanique, ce travail naît de réflexions sur les notions de collectage et de patrimoine immatériel. Le film se construira autour de ces deux phénomènes, la trêve et la burle, un vent du nord, glacial, sur ce territoire qui présente des formations géologiques aussi fascinantes qu’inquiétantes.
C’est un plateau hérissé de volcans éteints, parfois traversé par ce violent blizzard qui avale tout sur son passage.
C’est une terre magnétique qui travaille l’imaginaire des peuples et des artistes qui ont vécu là. Beaucoup d’histoires s’y racontent et dessinent une terre trouble. La trêve peut causer des illusions d’optique, des déplacements d’objets, des chutes de pierres et des bruits mystérieux, mais aussi de l’affolement du bétail, des charivaris démoniaques et parfois la possession diabolique de certains occupants.

Au plateau, projections, musiques, pour un espace investi de réminiscences un brin magique dans lequel la perception est altérée.
www.la-novia.fr

Grand écart artistique avec la Cie Folledeparole, instiguée par l’artiste genevoise Isabelle Chladek. Réunissant autour d’elle un essaim bourdonnant de jeunes artistes issues des écoles d’arts et de théâtre (et certaines encore étudiantes), ce collectif se joue des codes, détourne les règles de la représentation en créant des infiltrations artistiques, que ce soit dans des lieux d’art, dans la rue, sur les places ou dans des vitrines de magasins ou de bistrots.
Moteur de ces performances, le désir ; pour allumer les sensibilités et les frotter à celles du public, questionner les incertitudes, consoler les frustrations, alimenter les imaginations et les colères, proposer une fête et s’en réjouir un moment hors du temps.

Pour Friche Collectif – tel est son nom – dans ces infiltrations, le corps, en besoin de mouvement continuel, est un medium, un
complice primordial pour s’adresser à nos semblables. La priorité est donnée aux énergies de jeunes gens qui, dans la poursuite de
leurs formations et explorations artistiques, s’interrogent sur le monde actuel et se projettent dans des interactions performatives qui invitent, convoquent au partage, au rassemblement.

Elément central également, le questionnement au sujet des normes, des quêtes d’identité et de genre ; le projet bouscule les
frontières inhérentes aux espaces réservés habituellement à la représentation grâce au mot de passe pour sortir des cadres, de tous les cadres : QUEER.

Écoute, audace et sens de l’improvisation pour des performances (d)étonnantes et toujours poétiques.
www.ciefolledeparole.com/friche-collectif

Chaque édition de GEYSER offre aux artistes choisies la possibilité de travailler avec un mentor, cette année, Oscar Gómez Mata, après Yan Duyvendak l’an dernier.

Metteur en scène et directeur artistique de la Cie L’Alakran, Oscar Gómez Mata mettra au service de ces deux compagnies son expérience du jeu de l’acteur, de l’exploitation d’un espace scénique, son oeil dramaturgique et ses qualités de pédagogue.
www.alakran.ch

Pour GEYSER, cet accompagnement revêt une importance primordiale car il permet des rencontres, des échanges et la possibilité pour les équipes choisies de se frotter à l’expérience d’une autre artiste, d’un univers radicalement différent ; transmission de savoir, bienveillance et délicatesse sont les maîtres-mots de ce mentorat qui amène un petit quelque chose en plus dans cet appel à projet, une manière d’être ensemble et de se réunir au-delà des pratiques artistiques propres à chacune et de faire se croiser nos regards et notre appréhension du monde.

Barbara Giongo