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Les résidences du Grütli, c’est reparti pour un tour!

L’an dernier, nous avons pu offrir aux artistes des résidences de recherches rémunérées, grâce à des fonds débloqués par la Confédération et le Canton de Genève pendant le COVID. Une deuxième salve de cette manne inespérée est disponible une nouvelle fois pour 2023, ce qui nous permet de répéter encore une fois l’opération ; les résidences improductives reprennent du service et c’est bienvenu.

Petit tour d’horizon des artistes qui en bénéficient cette année.


József Trefeli mène Caméléon, un projet de recherche chorégraphique qui vise à explorer la forme du « duologue » en mettant l’accent sur la communication non verbale à travers des postures, des gestes et des mouvements délibérés. Deux corps s’unissent pour trouver un rythme commun en cherchant le vocabulaire de mouvement qui correspond à la morphologie unique de ce duo. La danse qui en résulte exprime à la fois les sensations intérieures et extérieures. Intérieures, comme les dialogues tonico-émotionnels et les voix internes ; extérieures, comme le partage du toucher, de l’odorat et de la chaleur. Disséquer et reconstruire l’art du duo de danse pour créer un nouvel ensemble de règles ; explorer les échanges de langage corporel en constante évolution, du plus banal au plus profond, en passant par l’absurde. Un jumelage en douceur ou une bataille physique pour se connecter à l’autre ?

C’est en s’appropriant les outils propres au théâtre tels que la pose de voix, la performance ou la création sonore que Noémi Michel, chercheuse universitaire, autrice et militante antiraciste, explore les archives d’une exposition présentée par la Suisse à Dakar en 1971 sous le prisme des questions de fabulation et de décolonisation. Une seconde phase de sa recherche autour de la politique de la voix l’amène à travailler sur des discours écrits et prononcés avec son collectif féministe durant des manifestations et à s’interroger sur les stratégies politiques et artistiques permettant d’archiver et d’amplifier les voix minorisées.

Le Collectif Thérèse, composé de Chloë Lombard, Zoé Sjollema, Benoît Renaudin et Marie Romanens, travaille sur l’élaboration d’un costume qui est aussi un dispositif sonore interactif, actionné durant la performance par une comédienne qui le porte. Il s’agit d’un costume de parade qui contient en lui des enregistrements de textes, de musiques, des témoignages ; avec un système de boutons et un micro- processeur sur lequel se trouvent les sons choisis au préalables, ce dispositif permet d’actionner à la fois des haut-parleurs cousus sur le costume mais aussi possiblement disposés dans l’espace autour de la comédienne.

Isabela de Moraes et Julie Bugnard sous la bannière de leur compagnie YOUR MOM CALLED THE OTHER DAY (BUT YOU WEREN’T HOME) travaillent sur la création d’une comédie musicale lofi glam rock superstar science-fiction. Un univers qui leur est presque totalement étranger, mais qui les touche beaucoup, parce qu’il permet une forme de théâtralité à la fois exagérée et assumée, mais aussi profondément touchante et parlante. Les comédies musicales racontent souvent des récits complexes, tout en utilisant des codes peu exploités au théâtre ; elles parviennent à tisser des narrations structurées, claires et souvent universelles, au moyen d’outils, qui peuvent être qualifiés de kitsch, too much ou peu réalistes.

Maria Da Silva, metteuse en scène genevoise, explore le principe d’objet-milieu et la relation de propriété que les humains entretiennent avec les objets inanimés. Une recherche qui s’oriente vers une expérimentation plus corporelle que parlée, sensorielle, entre danse et musique. Partant de l’idée que les choses représentent des milieux au sein desquels nous pouvons séjourner, la metteuse en scène cherchera à imaginer des formes d’habitation possibles entre musiciennes/danseuses et instruments de musique.

Clara Delorme, chorégraphe et danseuse basée à Lausanne, mène un travail sur les monochromes, une recherche qui aboutira à la création d’une nouvelle pièce chorégraphique en 2024. Cette pièce double, en deux actes, un acte bleu et un acte orange, traite de solitude, d’amitiés complexes et d’adversité. Une création pensée comme une anticipation funèbre, douce et nostalgique ; une traversée pour dire au revoir, en s’y prenant à l’avance parce qu’on ne sait jamais à partir de quel moment il est temps de commencer à dire au revoir.

Photo : Dorothée Thébert