Regards, le titre du projet composé de ces deux volets, Fables et Place St-Sulpice, parle du regard particulier qu’on pose sur les choses lorsqu’on les observe vraiment. Apprécier un geste.
Une action minuscule. Une autre manière d’être au monde avec comme colonne vertébrale, cette valeur si précieuse : du temps.
Place St-Sulpice est issu du texte de Georges Perec, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien. Une place bien trouvée pour raconter un enchaînement de petites histoires : des habitantes avec leurs habitudes quotidiennes, des passantes, des touristes aussi. Ce qu’il s’y passe, furtivement, est amusant, léger, triste, surprenant. Comme la vie en somme.
L’autre projet, Fables, est aussi issu du travail en ateliers. Pas de texte comme point de départ cette fois mais un vagabondage dans des mythes, avec la possibilité de croiser Siddharta ou Zarathoustra au gré du chemin.
Oui, les actrices du Théâtre de l’Esquisse ont une manière bien à elles d’être au monde. Ces personnes, en situation de handicap mental, nous éblouissent par la qualité de leur présence, par la justesse de leur poésie gestuelle. Le projet du Théâtre de l’Esquisse n’est pas un projet militant, c’est plutôt la recherche d’un langage commun entre la scène et la salle. C’est l’occasion de faire une rencontre à la temporalité différente. C’est la chance de voir que l’art vivant peut être encore plus vaste et libre qu’on pourrait le penser.
Joindre les gestes à la parole, Rosine Schautz, Le Courrier
Nous avons été frappés par la puissance poétique de ces comédiens, Marie-Pierre Génecand, Le Temps
Vertigo
Radio Vostok
Si vous souhaitez obtenir la captation de ces deux pièces veuillez vous adresser à tamara@grütli.ch